Appréhension et choix délicat
La nouvelle de la grossesse de ma compagne nous a initialement remplis de joie, malgré la jeunesse de notre premier enfant, âgé de seulement 18 mois. Cependant, l’excitation a rapidement fait place à l’inquiétude suite à la première échographie. Un indicateur particulier, la clarté nucale du fœtus, mesurée à 3,2 mm, a éveillé nos craintes, ce chiffre étant un signal d’alarme potentiel pour la trisomie.
Crainte des conséquences
Le quotidien avec notre aîné nous a offert des moments de répit, bien que l’ombre de l’incertitude planait toujours. Internet est devenu une source fréquente de consultations, malgré notre conscience des risques de cette démarche. Ma compagne a été confrontée à des injustices et des doutes lors des consultations médicales, exacerbant notre anxiété. Une amniocentèse a été programmée, augmentant nos peurs d’une possible fausse couche et des répercussions d’une interruption de grossesse.
Révélation et réactions
Le jour de l’amniocentèse fut très stressant, la peur d’une complication était omniprésente. Après l’intervention, l’attente du résultat a été une période de grande anxiété. Lorsque le diagnostic de trisomie a été confirmé, ma femme, seule à ce moment, a pris la décision de ne pas poursuivre la grossesse. Cette décision a été extrêmement douloureuse pour elle, et lorsqu’elle me l’a annoncée, notre relation en a été momentanément affectée.
Une décision déchirante
Après de longues discussions, la décision d’une Interruption Médicale de Grossesse (IMG) a été prise, bien que cela ait été extrêmement difficile. L’accouchement induit a été particulièrement éprouvant. Nous avons pu voir notre petit Lou brièvement, un moment empreint d’une immense tristesse et de questionnements sur la justesse de notre choix.
Conséquences et chemin de guérison
La culpabilité et le deuil ont été des obstacles difficiles à surmonter pour notre couple. Nous avons tenté de maintenir notre union face à cette épreuve. Les complications ultérieures, dont plusieurs fausses couches, ont rendu le chemin vers une nouvelle grossesse éprouvant et incertain.
Dialogue avec notre aîné
Nous avons expliqué à notre fils aîné que le bébé ne viendrait pas, en lui disant simplement que le bébé était malade. Nous nous interrogeons encore sur la manière de lui parler plus en détail de ces événements sans lui imposer un fardeau émotionnel.
La vie continue malgré tout, avec ses hauts et ses bas, et chaque étape de la maternité nous rappelle Lou, cet enfant que nous n’avons pas eu mais qui reste à jamais gravé dans nos cœurs.
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