Définition : qu’est-ce qu’un déni de grossesse ou une grossesse cryptique ?
Le déni de grossesse, également connu sous le terme de grossesse cryptique, est caractérisé par l’incapacité de la femme à reconnaître qu’elle est enceinte après les trois premiers mois de grossesse. Il existe deux types de déni : le déni partiel, où la grossesse est reconnue entre la 21e et la 32e semaine d’aménorrhée, et le déni total, où la femme ne découvre sa grossesse qu’au moment de l’accouchement. « Lorsqu’une grossesse est découverte tardivement, cela donne un peu de temps à la femme pour se préparer à la maternité. Toutefois, un déni total peut être extrêmement bouleversant, car la femme peut se retrouver à accoucher sans même avoir réalisé qu’elle était enceinte, » explique la Docteure Hélène Jacquemin-Le Vern, gynécologue.
À savoir : Depuis 1985, l’Organisation Mondiale de la Santé reconnaît la grossesse cryptique comme une condition médicale.
Quels sont les signes d’un déni de grossesse ?
Les symptômes initiaux d’une grossesse, tels que sensibilité des seins et absence de menstruations, sont généralement les premiers indices. Cependant, dans le cas d’un déni de grossesse, ces symptômes peuvent ne pas être présents. Une femme affectée par un déni peut continuer à avoir des saignements qui ressemblent à des menstruations et son ventre ne présente pas les rondeurs typiques d’une grossesse avancée. Elle peut donc ignorer complètement sa condition jusqu’à un stade très tardif.
Pour que le déni soit levé, il est souvent nécessaire qu’un professionnel de santé informe la femme de sa grossesse. Suite à cette révélation, des signes physiques peuvent apparaître rapidement.
Quelles sont les causes du déni de grossesse ?
Les raisons précises du déni de grossesse restent un mystère pour la communauté scientifique. On ne sait pas exactement pourquoi certaines femmes sont affectées par cette condition.
Quels sont les risques du déni de grossesse pour la mère et le bébé ?
Dans un cas de déni de grossesse, le corps de la femme ne subit pas les changements habituels. L’abdomen reste ferme et l’utérus ne se positionne pas vers l’avant. « Le fœtus se développe souvent verticalement le long de la colonne vertébrale. Quand le déni est découvert, la mère peut s’inquiéter pour la santé de son enfant puisque la grossesse n’a pas été suivie médicalement. Cependant, la plupart des bébés naissent en bonne santé, » note la spécialiste.
L’annonce tardive de la grossesse peut être un choc profond, particulièrement si elle survient juste avant l’accouchement. Certaines femmes peuvent rejeter leur enfant et éprouver un mal-être significatif si elles ont vécu un déni total. Un accompagnement psychologique après la naissance est donc primordial.
Comment soutenir une femme ayant vécu un déni de grossesse partiel ou total ?
Il est crucial de continuer le soutien après l’accouchement pour aider ces femmes à accepter leur maternité. Certains hôpitaux, comme le CHU de Strasbourg, proposent un suivi postnatal pour soutenir les mères et leurs enfants à long terme. Des groupes de parole existent aussi pour aider ces femmes à verbaliser et partager leurs expériences traumatisantes.
Le déni de grossesse peut être difficile à comprendre pour l’entourage et les professionnels de la santé, mais leur rôle est essentiel pour aider ces jeunes mères. En tant que proche, il est important d’être présent et d’offrir un soutien émotionnel et pratique, notamment avec le soin des bébés. Ces femmes peuvent ressentir de la culpabilité pour n’avoir pas vécu pleinement leur grossesse et ont besoin de beaucoup de soutien et d’écoute pour surmonter cette épreuve.
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