Est-il sécuritaire de continuer le jogging pendant la grossesse ? Découvrez ici !

Pratiquer une activité physique est essentiel pour chacun, car elle contribue à libérer des hormones telles que l’endorphine, la dopamine ou l’adrénaline, qui jouent un rôle crucial dans la réduction du stress, l’amélioration du sommeil et agissent comme des antidépresseurs naturels. Toutefois, il est crucial de bien sélectionner son activité sportive pendant la grossesse, en tenant compte du stade de la grossesse et de l’état de santé de la future mère.

Cette période est idéale pour mieux comprendre son corps et prendre soin de soi. « La grossesse entraîne de nombreux changements physiologiques importants (vasodilatation artérielle, augmentation du volume sanguin, prise de poids, hausse des dépenses énergétiques, hyperlaxité ligamentaire due aux hormones) qui peuvent créer une instabilité et compliquer l’adaptation à l’effort. Les limites d’effort sont atteintes lorsque le débit cardiaque et l’apport en oxygène ne suffisent plus à protéger prioritairement l’enfant. Si l’état de santé de la femme enceinte le permet et sans contre-indications spécifiques, elle peut pratiquer une activité physique modérée», explique Jean-Laurent Dulman.

L’activité physique est bénéfique pour la santé physique et mentale, que l’on soit enceinte ou non, et peu importe l’âge, mais elle doit être pratiquée de manière réfléchie et adaptée. « Il ne faut pas commencer un sport de haute intensité pendant la grossesse sans expérience préalable, au risque de se blesser. Il est nécessaire d’ajuster le type de sport, son intensité, sa durée et sa fréquence en fonction de ses habitudes sportives et du stade de la grossesse. Une personne inactive devrait débuter avec des activités douces comme la natation, la marche, le yoga prénatal, le pilates ou la gymnastique douce », liste le médecin.

Note : au premier trimestre, sauf contre-indication de votre suiveur, vous pouvez continuer votre activité, mais sans chercher la performance.

« Les activités non recommandées incluent les compétitions, les sports trop intenses, les sports de contact comme les arts martiaux ou ceux comportant un risque de chute comme le VTT, le roller ou le ski nautique, ainsi que les sports collectifs tels que le basketball, le volley-ball, le handball, en raison du risque de traumatisme abdominal. Durant le dernier mois, privilégiez la marche, la gymnastique douce ou aquatique, la natation. La règle d’or est de maintenir une intensité modérée, et vous devriez être capable de parler pendant l’exercice » précise l’obstétricien.

La durée moyenne des sessions devrait être comprise entre 20 et 50 minutes. La course à pied est principalement réservée aux femmes qui pratiquaient déjà cette activité avant la grossesse et seulement pendant les deux premiers trimestres. En l’absence de douleur aux chevilles, elle peut être pratiquée pendant plusieurs mois en fonction de la prise de poids et de la flexibilité des articulations.

Le médecin recommande également de porter des chaussures adaptées et de choisir des surfaces de course souples pour minimiser les risques d’entorses.

Le cardio, pratiqué de manière régulière pendant la grossesse, peut améliorer la condition physique, mais il doit être modéré et moins intense. L’objectif du cardio durant la grossesse devrait être de maintenir un bon niveau de forme physique durant cette période, sans chercher à atteindre des performances ou à s’entraîner pour des compétitions sportives.

Quelques précautions sont néanmoins à prendre, selon le gynécologue : « il est important de bien s’hydrater, d’éviter les efforts trop intenses (maintenir un rythme modéré, travailler à faible intensité sans passer à une intensité élevée), de prévenir les risques de coup ou de chute, de ne pas rester longtemps en position dorsale, et d’éviter les mouvements de grande amplitude ou trop brusques pour prévenir les risques de blessures articulaires », ajoute Jean-Laurent Dulman.

À noter : il est important d’être attentif aux signaux envoyés par le corps. En cas de douleurs, de fatigue excessive ou de palpitations cardiaques, il est crucial d’arrêter l’activité et de consulter un médecin si nécessaire.

Bien que l’exercice physique ne puisse pas déclencher le travail, certains mouvements peuvent aider à préparer le corps pour le travail et l’accouchement.