Contractions sans grossesse : est-ce vraiment possible ?

par adm

                Peut-on avoir des contractions sans être enceinte ?

Est-il possible de ressentir des contractions utérines sans être enceinte ? Est-ce un phénomène identique à celui que l’on éprouve durant les menstruations ? Ces interrogations ont été adressées à une sage-femme pour éclaircissement.

Généralement, les contractions utérines sont associées à la grossesse, que ce soit en raison de douleurs pelviennes alarmantes au début, ou lors des préparatifs de l’accouchement dans le dernier trimestre. Toutefois, ces contractions ne sont pas exclusivement liées à la gestation.

Pour simplifier, l’utérus se compose de deux parties principales :

  • l’endomètre, aussi nommé “muqueuse utérine”, qui est la couche interne de l’utérus, se développant puis se désintégrant lors des menstruations ;
  • le myomètre, la couche musculaire externe de l’utérus, considéré comme le muscle le plus puissant chez la femme. Ce muscle est responsable des contractions lors de l’accouchement mais également, comme nous le verrons, en d’autres occasions.

« Puisque l’utérus est un muscle, il est normal d’avoir des contractions hors grossesse, notamment lors des menstruations où le muscle utérin se contracte pour expulser l’endomètre », explique Rachel Halimi, sage-femme à Paris.

Il est important de noter que le myomètre appartient aux muscles lisses, dont les contractions sont involontaires, contrairement aux muscles striés qui contrôlent les mouvements volontaires. En conséquence, il est impossible de contracter volontairement son utérus. Ceci ne doit pas être confondu avec le périnée, qui est un ensemble de muscles du plancher pelvien que l’on peut contracter à volonté.

Les raisons des contractions utérines

Selon un article du Journal de gynécologie obstétrique et de reproduction humaine (Source 1), des spécialistes éclairent sur le rôle des contractions utérines hors grossesse. Ils affirment que l’activité contractile de l’utérus aide au processus de reproduction, notamment en facilitant le transport des spermatozoïdes durant la phase folliculaire du cycle menstruel. Moins fréquentes en phase lutéale, les contractions sont modérées par la progestérone, une hormone qui relaxe les muscles, aidant ainsi à préparer l’utérus à une éventuelle implantation d’un embryon. Par ailleurs, le myomètre se contracte pour expulser l’endomètre en l’absence de fécondation. Ainsi, les contractions de l’utérus jouent un rôle clé tout au long du cycle menstruel, pas uniquement pendant les règles ou à l’approche de l’accouchement.

Il est également crucial de reconnaître que si des douleurs pelviennes modérées à intenses sont normales pendant les règles, d’autres douleurs ou contractions peuvent indiquer une pathologie nécessitant un traitement. L’endométriose, l’adénomyose, les fibromes utérins, la torsion ovarienne, la salpingite, les infections urinaires, les kystes ovariens ou les mycoses vaginales sont quelques exemples de conditions pouvant causer des contractions et des douleurs pelviennes en dehors d’une grossesse.

Comment se manifeste une contraction d’accouchement ? Est-ce comparable aux douleurs menstruelles ?

Avant d’expérimenter de véritables contractions d’accouchement ou une possible fausse couche, il est naturel de se demander à quoi elles ressemblent. Peut-on les assimiler à des règles très douloureuses ?

Les contractions de l’accouchement se caractérisent par des tiraillements et une sensation de dureté abdominale, souvent accompagnés de douleurs aiguës qui s’intensifient au fur et à mesure que l’accouchement avance. Elles ressemblent à des crampes utérines : le muscle se contracte involontairement.

Il est important de distinguer les véritables contractions de travail des fausses contractions, appelées contractions de Braxton-Hicks : les premières persistent malgré le repos et/ou la prise d’antispasmodiques, s’intensifient et deviennent plus fréquentes, tandis que les secondes peuvent disparaître spontanément avec du repos et/ou du Spasfon, et ne sont pas régulières.

Douleurs utérines et pelviennes : quand faut-il se rendre aux urgences gynécologiques ?

Bien qu’il soit courant d’éprouver des douleurs pelviennes sans gravité particulière, de fortes douleurs dans le bas-ventre doivent inciter à une consultation rapide. Un examen gynécologique peut révéler des conditions telles qu’une torsion ovarienne, une endométriose (confirmée par un examen radiologique spécialisé), une grossesse extra-utérine, ou une rupture de kyste ovarien. Si des symptômes tels que des vertiges, de la fièvre, des vomissements ou nausées, ou des saignements vaginaux importants sont présents, une visite aux urgences gynécologiques est impérative, car certaines conditions nécessitent un traitement médical ou une intervention chirurgicale d’urgence.

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