Impacts de certaines maladies infectieuses durant la grossesse
La grossesse peut rendre les femmes plus vulnérables à certaines infections telles que la rubéole, la varicelle, le VIH et l’hépatite B. Quels sont les risques pour le fœtus et existe-t-il des moyens de prévention ? Faisons un examen détaillé.
Il est bien connu que plusieurs virus qui semblent inoffensifs peuvent devenir très menaçants lorsqu’ils infectent des femmes enceintes. Pour cette raison, il est crucial que les futures mères soient vigilantes et à jour avec leurs vaccinations, car le risque pour le fœtus est réel.
Varicelle : risques sérieux pour le fœtus
Heureusement, 90% des femmes en âge de procréer sont immunisées contre la varicelle. Toutefois, une infection durant les premiers mois de grossesse (avant le cinquième mois) peut gravement affecter le fœtus. Bien que la probabilité de transmission du virus via le placenta soit faible, elle n’est pas nulle : parmi les 500 femmes enceintes infectées annuellement, entre 10 et 14 fœtus subiront des malformations sévères.
Ces malformations peuvent affecter la peau, le système nerveux, les yeux ou les os. Les risques sont également élevés autour de l’accouchement. Une infection maternelle cinq jours avant ou deux jours après l’accouchement peut entraîner une varicelle néonatale chez le nouveau-né, avec un taux de mortalité de 20 à 30%. La mère peut aussi souffrir d’une forme grave de la maladie, notamment une pneumonie.
La 5e maladie, un danger viral pour le fœtus
L’érythème infectieux ou cinquième maladie, causée par le Parvovirus B19, affecte 0,5 à 1% des grossesses. Le principal risque pour le fœtus est une anémie sévère due à la destruction des globules rouges, pouvant conduire à la mort fœtale. Cette complication est surtout observée lorsque l’infection survient durant le deuxième trimestre.
Chez la mère, les symptômes incluent une éruption cutanée légère, de la fièvre et des douleurs articulaires. Souvent, l’infection peut passer inaperçue, mais en présence de fièvre, une consultation médicale est nécessaire pour réaliser les tests appropriés.
La rubéole et ses conséquences pendant la grossesse
Une immunisation préalable, confirmée par des tests en début de grossesse, peut offrir une protection complète. Le risque d’infection fœtale varie selon le stade de la grossesse. Contractée avant la 18e semaine, la rubéole peut causer des malformations fœtales graves dans 80 à 100% des cas, notamment au niveau du système nerveux central, des yeux, du cœur et de l’oreille interne. Entre la 13e et la 18e semaine, les risques incluent la surdité et des retards de croissance. Au troisième trimestre, bien qu’il n’y ait pas de malformations, le virus peut traverser le placenta et provoquer la rubéole congénitale.
Qu’est-ce que l’infection à cytomégalovirus (CMV) ?
Le CMV, membre de la famille des herpès virus, est généralement bénin, mais peut être dangereux pendant la grossesse. Plus de la moitié des futures mères (60%) sont immunisées contre ce virus, souvent sans le savoir. Chez les femmes infectées, le virus peut être transmis au fœtus dans 40% des cas.
La gravité du CMV pendant la grossesse
Bien que l’infection ne touche que rarement le bébé, elle peut être sévère, avec 5% des fœtus infectés présentant des symptômes graves tels que des retards de croissance et des troubles neurologiques. Certains bébés peuvent naître sans symptômes apparents mais développer plus tard des problèmes auditifs.
Identifier les symptômes du cytomégalovirus
Les symptômes du CMV ne sont généralement pas spécifiques et l’infection est souvent asymptomatique. Lorsqu’elle est symptomatique, elle peut se manifester par un syndrome grippal.
Détection du CMV chez la femme enceinte
Il n’y a pas de dépistage systématique du CMV durant la grossesse, mais une simple prise de sang peut révéler une infection passée. En cas d’anomalies détectées lors d’une échographie, une amniocentèse peut être effectuée pour détecter la présence du virus dans le liquide amniotique.
L’herpès génital et ses risques à l’accouchement
L’herpès génital, causé par le virus HSV-2, ne présente pas de risque pour le bébé durant la grossesse, mais peut causer des dommages neurologiques ou oculaires sévères lors de l’accouchement. Le risque d’herpès néonatal est plus élevé et plus grave si la mère contracte le virus pour la première fois juste avant l’accouchement.
L’hépatite B
La transmission du virus de l’hépatite B au bébé est principalement liée à l’accouchement. Les bébés infectés risquent de devenir porteurs chroniques du virus et de développer des complications hépatiques graves.
Infection par le virus HIV
Les femmes enceintes séropositives doivent être suivies de près car le virus peut être transmis durant la grossesse ou à l’accouchement. La transmission du virus de la mère à l’enfant est réduite à moins de 3% avec l’utilisation de traitements modernes.
Comment dépister ces infections pendant la grossesse ?
Certaines infections sont dépistées systématiquement lors de la grossesse, comme la rubéole, le VIH et l’hépatite B. D’autres infections peuvent être dépistées en présence de symptômes spécifiques ou en cas d’exposition à un risque. Des vaccinations préventives sont également recommandées, notamment contre la rubéole et l’hépatite B.
Peut-on prévenir ces infections ?
La prévention est essentielle pour éviter certaines maladies. Les futures mères doivent suivre des règles strictes pour réduire le risque de contamination, notamment en milieu pédiatrique. L’utilisation de préservatifs est cruciale pour les femmes ayant des relations sexuelles avec des partenaires à risque. Des traitements appropriés pendant la grossesse peuvent également prévenir les complications néonatales.
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