Lorsque la grossesse atteint son terme, il peut parfois être nécessaire d’initier l’accouchement. Quelles sont les circonstances requérant cette intervention ? Pour quelles raisons ? Et par quel moyen ? Voici une explication complète.
L’approche de l’accouchement est souvent source d’angoisse pour les futures mères : le déclenchement sera-t-il nécessaire ? En réalité, cette intervention médicale ne doit pas effrayer. Elle est conçue pour assister la mère et son bébé, garantissant le meilleur déroulement possible en cas de préoccupations.
D’après l’enquête nationale périnatale réalisée en France en 2021, 25,8 % des accouchements sont induits. Bien que ce soit une minorité, la pratique n’est pas pour autant exceptionnelle. Heureusement, les motivations purement liées à l’accélération du travail sont en diminution. On peut donc être rassuré : si l’accouchement est induit, c’est pour de justes raisons, bénéfiques tant pour la mère que pour l’enfant.
L’induction de l’accouchement est une méthode obstétricale initialement mise au point en Angleterre au XVIIIe siècle. Elle implique de provoquer artificiellement des contractions utérines pour initier le travail avant que celui-ci ne commence naturellement. Pour cela, on administre une hormone synthétique, l’ocytocine, par perfusion, souvent couplée à une rupture artificielle des membranes. Parfois, des prostaglandines peuvent aussi être utilisées par voie vaginale.
Il existe deux méthodes principales pour induire l’accouchement. La première par perfusion d’ocytocine, hormone naturellement produite pendant le travail, et la seconde par l’utilisation d’un tampon ou d’un ballonnet pour aider à la maturation du col, rendant ainsi le col plus souple et prêt pour l’accouchement.
Il est important de noter que l’induction de l’accouchement ne mène pas nécessairement à une césarienne.
Pour quelles raisons recourir à l’induction de l’accouchement ?
Raisons médicales justifiant l’induction
Quand la santé de la mère ou du fœtus le nécessite, un accouchement peut être induit : cela peut être le cas après une rupture des membranes post-34 semaines d’aménorrhée, un retard de croissance intra-utérin, ou un dépassement du terme (entre 41 et 42 semaines d’aménorrhée), entre autres. Ces situations requièrent une décision médicale.
Induction pour des raisons de convenance
Une autre partie des inductions est motivée par des raisons organisationnelles. Cette pratique permet de planifier l’accouchement, évitant ainsi les surprises d’un accouchement spontané. Par exemple, dans certains établissements où un anesthésiste n’est pas disponible 24/7, l’induction peut être proposée pour assurer l’accès à une péridurale au moment souhaité.
L’induction peut aussi rassurer les femmes éloignées de la maternité, celles dont le partenaire est souvent absent, souhaitant sa présence à l’accouchement, ou celles ayant d’autres enfants à gérer. De plus, cela peut apaiser les femmes très anxieuses ou impatientes dans les derniers jours avant l’accouchement.
Conditions nécessaires pour induire un accouchement
Selon le professeur François Goffinet, gynécologue-obstétricien et chef de service à la maternité Port-Royal à Paris, certaines conditions doivent être remplies pour envisager une induction. Il souligne qu’un col de l’utérus mûr est essentiel pour réduire le risque de césarienne, qui reste comparable à celui d’un accouchement spontané si le col est prêt. Si le col n’est pas mûr, l’utilisation de l’ocytocine pourrait être inefficace, augmentant le besoin d’une césarienne.
Lorsqu’une raison médicale justifie une induction, on utilise un gel de prostaglandines pour favoriser la maturation du col. Normalement, un accouchement programmé ne doit pas avoir lieu avant 39 semaines d’aménorrhée, pour éviter les risques de détresse respiratoire chez le nouveau-né. La date est fixée juste quelques jours avant le début naturel du travail.
Le jour de l’induction, la future mère arrive à jeun à la maternité, est installée en salle de travail par la sage-femme, reçoit la perfusion d’ocytocine et le monitoring est mis en place. La péridurale est généralement proposée dès le début en raison de la douleur des contractions induites. L’accouchement se déroule ensuite comme une naissance normale, bien qu’il soit plus médicalisé.
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