Soulagement des contractions : la bouillotte est-elle efficace pendant la grossesse ?

De nombreux dispositifs tels que le coussin d’allaitement ou le ballon de mobilisation assistent la femme enceinte tout au long de sa grossesse. Pour alléger les contractions douloureuses, elle peut aussi se tourner vers une bouillotte.

Il existe deux types de contractions utérines pendant la grossesse : les contractions de travail et les contractions de Braxton Hicks, aussi appelées contractions irrégulières. Ces dernières, contrairement aux contractions de travail, sont irrégulières, ne s’intensifient pas progressivement et ont tendance à diminuer avec le repos.

Pour calmer les contractions douloureuses, une femme enceinte peut prendre un Doliprane toutes les six heures pour son effet antalgique, ou du Spasfon qui détend l’utérus. En plus des médicaments, l’apport de chaleur peut réduire les douleurs musculaires. « Plutôt que de prendre un bain ou une douche chaude, la patiente peut opter pour une bouillotte. La chaleur détend les muscles de l’utérus, réduisant ainsi la douleur. Si elle le souhaite, elle peut préparer une bouillotte à une température confortable pour se détendre », explique Matilde Gardesani, sage-femme dans le 18ème arrondissement de Paris. Il est important de veiller à ce que l’eau ne soit pas trop chaude pour éviter les brûlures.

La femme enceinte peut faire usage de la bouillotte à tout moment de sa grossesse, jour et nuit, lorsqu’elle ressent des contractions utérines. Elle peut également l’utiliser durant le pré-travail et l’accouchement où les contractions peuvent se prolonger pendant plusieurs heures. « En cas de besoin, la bouillotte peut rester en continu sur le ventre ou les lombaires. La chaleur peut être déplacée selon l’endroit où la douleur se manifeste. Toutefois, cela peut restreindre les mouvements. Durant le travail, il est souvent conseillé à la mère de rester active, ce qui peut rendre difficile la marche avec une bouillotte sur le ventre ou dans le dos », ajoute la spécialiste.

Comme une bonne respiration, la présence d’un partenaire ou d’une personne de confiance peut grandement aider pendant l’accouchement, surtout à cause de la douleur. L’ocytocine, une hormone qui favorise les contractions, est stimulée par le contact physique, les encouragements et les mots rassurants. Cette présence peut efficacement faciliter le processus naturel de l’accouchement.

De la préparation à l’accouchement aux techniques de massage, le futur papa ou la future maman peuvent apprendre à soulager les douleurs liées aux contractions que ressent sa partenaire. « Certaines femmes peuvent préférer ne pas être massées ou touchées durant le travail. Il est donc essentiel de respecter leurs souhaits », souligne Matilde Gardesani. Les cours prénataux aident également à communiquer efficacement avec le partenaire, permettant à la future maman d’exprimer ses désirs et ses besoins durant l’accouchement. « Il est vital que les partenaires participent aux séances prénatales et aux rendez-vous de suivi, car cela aide à établir une confiance mutuelle, réduisant l’anxiété et favorisant ainsi un accouchement plus serein », conseille la sage-femme.